La lutte contre les inégalités en Bolivie en offrant le meilleur endroit pour un enfant

De la rédaction

14/05/2015 à 19:57, Jeudi | Mis à jour le 22/09 à 16:07

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme — adoptée et proclamée par l’Organisation des Nations Unies le 10 décembre 1948 — établit dans son Article 1er que : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». Ce précepte est une condition indispensable pour l’harmonie sociale. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour une réelle prise de conscience et le vécu de ces valeurs.

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Considérée comme une violation grave des droits de l’homme, la violence contre les femmes porte gravement préjudice à la société, et constitue un obstacle au propre développement d’un pays. En Bolivie, la situation n’est pas différente, tout comme dans d’autres parties du monde. Le Centre d’information et de développement de la femme (CIDEM, Centro de Información y Desarrollo de la Mujer) rapporte que 7 Boliviennes sur 10 ont déjà été victimes de mauvais traitements — ce qui comprend aussi les nombreuses formes de violence contre les femmes : physique, sexuelle, psychologique et économique.

Malgré la création de lois importantes pour lutter contre la violence et les inégalités de genre dans le pays, il y a un long chemin à parcourir pour mettre fin à tous les types de conduite qui offensent l’intégrité, la santé physique ou à la dignité des femmes. L’analphabétisme et le manque de formation technique et professionnelle sont des exemples de problèmes rencontrés par la société bolivienne, surtout par les femmes.

La Légion de la Bonne Volonté de la Bolivie a commencé son travail socioéducatif en 1986. Cette année-là, l’Institution a inauguré dans la capitale, La Paz, une crèche destinée à accueillir des enfants en situation de vulnérabilité. Elle s’est vite retrouvée face à la nécessité urgente de soutenir des centaines de familles vivant dans la pauvreté, dont beaucoup n’avaient pas accès à l’éducation de base et à des opportunités d’emploi.

Le meilleur endroit pour un enfant
Marta*, 30 ans.

« Je n’ai jamais connu mon père. Quand j’étais petite, il a abandonné ma mère. Je suis restée un certain temps chez mes grands-parents et mes tantes, mais ils me battaient beaucoup..., mais même ainsi, j’aurais encore préféré supporter leurs agressions à ce que j’ai dû passer avec mon beau-père, qui abusait de moi.

 

« À 16 ans, je me suis enfuie de la maison et j’ai alors rencontré le futur père de mes enfants. Mais c’était traumatisant de vivre avec lui. J’ai beaucoup souffert, parce qu’il me battait et je n’avais aucune aide. Je n’avais pas d’endroit où laisser mes enfants, alors je les emmenais avec moi au travail. Cependant, par la faute de mon mari, ils m’ont renvoyée... Quand il était saoul, il allait là-bas m’embêter. Depuis, je vends des bonbons et des friandises dans la rue, au milieu des voitures.

 

« Après que mon mari est parti, j’ai pensé mettre mes enfants dans un internat. Nous vivions dans une chambre avec ma mère et mon beau-père, et je n’avais pas envie de vivre là... Je ne voulais pas qu’il arrive à ma fille la même chose qu’avec moi. Si une amie ne m’avait pas conseillé d’obtenir l’aide de la LBV, je serais encore aujourd’hui en train de porter mes enfants dans la rue. Maintenant, j’ai un endroit où les laisser, pour qu’ils ne souffrent pas de la chaleur, ou du froid, et de la faim.

 

« La LBV, c’est comme si c’était chez moi. Je m’y suis fait beaucoup d’amis et je suis en train de me récupérer — je parle avec le psychologue, et cela m’a beaucoup aidée. C’est le meilleur endroit qui soit ! Mes enfants reçoivent de la nourriture, ils sont scolarisés, ils ont appris à lire. Avant, je ne pouvais pas leur apprendre parce que je me consacrais aux ventes pour leur donner quelque chose à manger. Maintenant, j’arrive à en tirer un peu plus de revenus. Je suis plus tranquille parce que je sais qu’ils y sont bien. La LBV est le meilleur endroit qu’une mère puisse trouver pour son enfant. »

La LBV de la Bolivie

Afin de transformer la vie de nombreuses familles dans ces communautés en une vie meilleure, la LBV a élargi son activité avec l’inauguration en 1994 de l’École maternelle Jésus, accueillant les enfants de 2 à 5 ans. Des cours de formation professionnelle et l’apprentissage des premières lettres sont offerts aux parents au Centre de Formation Technique et au Centre d’Alphabétisation, respectivement.

Leilla Tonin

Les enfants, les jeunes et les adultes bénéficient aussi de programmes d’assistance sociale de la Légion de la Bonne Volonté, notamment Éducation en action, Hygiène buccale : des dents propres, Des Enfants sains et Noël Permanent de la LBV — Jésus, Notre Pain de chaque jour !.

Collaborez pour étendre ce travail. Faites votre don en ligne, par le site www.legionofgoodwill.org. Pour d’autres informations écrivez à : francais@boavontade.com.

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*Marta (nom fictif) est vendeuse ambulante à La Paz, capitale de la Bolivie. Deux de ses quatre enfants sont encore inscrits à l’École maternelle Jésus, de la LBV.