Un avenir meilleur est possible : voyez l'historie de Luis Aguilar

De la rédaction

15/06/2015 à 16:44, Lundi | Mis à jour le 22/09 à 16:07

Dès son débarquement en Bolivie, il y a deux décennies, la Brésilienne Elizabeth Veríssimo Mac Lean a rencontré une réalité plus pauvre que celle avec laquelle elle était familiarisée, et elle a décidé d’aider les familles de ce pays qui était devenu son nouveau foyer. Avec elle, ont été quelques souvenirs et une volonté énorme de faire la différence. « Il faut dire la vérité, je fais beaucoup de chose ici », dit-elle fièrement.

Tout comme Elizabeth, la Légion de la Bonne Volonté est née au Brésil et a étendu l’exercice de la Solidarité à d’autres pays. « La présence de cette œuvre à Brasília a toujours été forte, je me le rappelle bien. (...) C’est un travail très important, c’est pour cela que je l’ai choisi », justifie-t-elle.

Arquivo Pessoal

Luis Aguilar, pendant son enfance, quand il participait à la LBV. 

En Bolivie, où plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (selon une étude de l’Organisation des États ibéro-américains pour l’Éducation, la Science et la Culture — OEI, 2006), cette bénévole a connu de nombreuses histoires de personnes qui ont réussi à surmonter les obstacles. L’une d’elles est celle de Luis Aguilar, un ancien élève qui est entré à la LBV de La Paz à l’âge de 2 ans. Son histoire se confondait alors avec celle de beaucoup d’enfants boliviens, dont la famille vivait dans de grandes difficultés. Dans le cas de Luis, sa mère était au chômage, car elle n’avait pas d’endroit où laisser l’enfant, et son père fabriquait des briques en argile. Ayant des revenus insuffisants, la famille a trouvé dans l’Institution le soutien nécessaire pour chercher une vie meilleure.

« Notre condition de vie n’était pas bonne ; nous avions peu de ressources. Et c’est ce que je me rappelle. Mais, tant que j’ai été à la LBV, je n’ai jamais manqué de rien. Elle a été très importante dans ma vie : mes premiers pas, les études, la responsabilité. J’ai appris des valeurs », a raconté cet ancien élève.

Arquivo Pessoal

Le jeune avec les autres intégrants du groupe de musique folklorique Jach’a Mallku (Luis Aguilar est le deuxième à partir de la gauche). 

À 25 ans aujourd’hui, il travaille comme musicien, il a étudié au Conservatoire National de Musique de Bolivie, et il joue de la quena (flûte andine) dans un groupe traditionnel de musique folklorique Jach’a Mallku, avec lequel il s’est présenté au Canada, aux États-Unis, dans toute l’Amérique Latine, en Espagne et en Italie. Il a remercié pour la chance qui lui a été donnée : « J’ai reçu une bonne éducation. Quand je suis sorti de la LBV, je suis allé directement en première année. Je n’ai pas eu besoin de faire l’année préscolaire. Je n’ai eu aucun problème parce que j’étais préparé, je savais déjà beaucoup de choses ».

Arquivo BV

Fidelia Rojas

Camarade d’Aguilar et ancienne élève de la LBV, Fidelia Rojas Salazar, âgée elle aussi de 25 ans, se souvient avec tendresse de son enfance dans l’Institution : « J’ai beaucoup étudié ici. J’ai dit mes premiers mots, j’ai appris à avoir confiance en moi et à aller de l’avant. Je remercie pour tout le soutien quand nous en avons eu le plus besoin ». Trois frères de Fidelia aussi ont été accueillis, ce qui a permis à leur mère d’obtenir un travail et d’améliorer les revenus de la famille.

De ce qu’elle a appris au Jardin d’Enfants Jésus, la jeune se souvient surtout des valeurs et des leçons précieuses pour la vie. « Il est important d’avoir de l’amour pour la carrière, du courage et beaucoup de responsabilité », a ajouté Fidelia, qui est maintenant aide-infirmière.

LBV de la Bolivie

À La Paz, la LBV de la Bolivie maintenait depuis 1986 une crèche destinée à des enfants en situation de vulnérabilité sociale. En 1994, ce travail a été étendu, et le Jardin d’Enfants Jésus a commencé à fonctionner, il accueille aujourd’hui plus de 90 enfants entre 2 et 5 ans. Grâce au soutien du peuple bolivien, ont été créés le Centre de Formation Téchnique et le Centre d’Alphabétisation, avec l’objectif d’enseigner à lire et à écrire et d’offrir des techniques et d’autres outils de professionnalisation aux parents qui n’ont pas eu l’opportunité de fréquenter l’école. Dans le pays, environ un million de personnes (soit 10% de la population, d’après les données du recensement de 2001) n’ont pas accès au système éducatif. Pour d’autres informations : www.lbv.org.bo