Pour en finir avec le harcèlement scolaire aujourd’hui

Sachez comment une action de la LBV aux États-Unis a contribué à la prévention du harcèlement scolaire ; Les élèves se manifestent.

De la rédaction

23/09/2015 à 19:51, Mercredi | Mis à jour le 22/09 à 16:07

Plus qu’un environnement scolaire, la salle de classe est l’un des premiers espaces sociaux pour vivre ensemble avec d’autres personnes. Régulièrement, élèves et éducateurs aux pensées, comportements et idées distinctes interagissent entre eux. C’est d’ailleurs ainsi que se créent les amitiés et malheureusement apparaissent le harcèlement.

Dans les écoles nord-américaines, cette violence (verbale et/ou physique) fait l’objet de beaucoup d’inquiétudes. Les statistiques au niveau national relevées par le Ministère de la Santé et des Services Sociaux du gouvernement des États-Unis indiquent que 28 % des étudiants âgés de 11 à 17 ans sont victimes de harcèlement scolaire. De plus, approximativement 30% des jeunes confessent pratiquer le harcèlement et 70,6% ont déjà témoigné. Bien que des études récentes montrent que les taux à l’échelle nationale sont à la baisse depuis 2005, ils demeurent néanmoins élevés. La question est savoir comment faire pour réduire ces chiffres à zéro ?

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Le programme Good Will Students for Peace [Élèves de Bonne Volonté pour la Paix], de la Légion de la Bonne Volonté (LBV) du pays, apporte sa contribution dans la lutte contre ce grave problème : la prévention par une éducation fondée sur des valeurs, comme l’éthique et l’œcuménisme*. Une des actions est faire l’élève lui-même se met à réfléchir sur les conséquences de ses actes avant même de les pratiquer. Pour la LBV, lorsque l’élève se mettre à la place de l’autre il sait jusqu’à quel point une attitude peut être prise ou non.

Dans une édition récente du programme, le théme a été : « notre rôle de pacificateurs dans la création d’un monde sans le harcèlement », réalisé à l’école Lincoln Avenue de la ville d’Orange, dans l’État de New Jersey. Il a fait partie du cours de mathématiques. Les élèves agés de 11 à 13 ans ont commencé à faire une enquête auprès de leurs colègues afin d’évaluer la situation du harcèlement dans le milieu scolaire. Ils ont ensuite analysé les données collectées et ont utilisé des graphiques pour présenter les résultats.

La coordinatrice du programme de la LBV, Sâmara Caruso, explique que « cette activité a permis aux élèves d’élaborer des stratégies pour résoudre des problèmes. Outre tout le travail de recherche mené pendant ce semestre et qui leur ont fourni les contenus académiques nécessaires, les élèves ont également été touchés par les valeurs de civisme, de respect, de solidarité et d’altruisme qui les ont poussés à croire en leur capacité et leur volonté de travailler à une solution aux défis auxquels l’école est confrontée avec le harcèlement. C’est la Pédagogie de la LBV qui a fait toute la différence car elle donne l’opportunité aux jeunes d’être agents dans la prévention de questions d’intérêt mondial par des attitudes œcuméniques et de leadership solidaire”.

DES ÉLÈVES FONT UNE VIDÉO CONTRE LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE :

POUR EN SAVOIR UN PEU PLUS SUR LE SUJET...

Madame Cléo Fante, brésilienne, professeur et docteur en sciences de l’Éducation, spécialiste en la matière, explique que ce qui différencie le harcèlement est la répetition de la violence verbale, physique ou psychologique. Selon elle, les victimes, en général, ne réagissent pas pour plusieurs facteurs. Bien qu’elles aient parfois les mêmes conditions physiques que leurs agresseurs, leur côté émotionnel est fragilisé. « En général, les auteurs du harcélement choisissent ceux qui n’ont pas de conditions de défense ». Ce choix, conscient ou pas, finit par conforter l’agresseur dont les caractéristiques sont particulières : il croit en l’impunité de ses actes, se sent supérieur aux autres élèves, agit rarement seul mais intègre une bande dont il est le chef, et les autres le soutenant », ajoute le psychiatre brésilien Gustavo Teixeira

Les spécialistes affirment que les agresseurs sont ceux qui ont le plus besoin d’aide. Il est important de signaler que l’école et la famille doivent s’allier pour éduquer et accompagner les enfants et les adolescents. « La famille doit écouter et établir un partenariat avec l’école. Trouver les réponses aux raisons de ce comportement et soutenir l’enfant car il a besoin d’aide. L’auteur du harcèlement sera puni pour ses actes. Mais, il doit également recevoir soutien et respect », conseille le psychiatre.

On peut éviter le harcèlement en milieu scolaire en ayant des professeurs entrainés à détecter rapidement ce type de situation. Si vous souhaitez répondre et/ou avoir plus de renseignements sur le programme Good Will Students for Peace, envoyez-nous un courriel à l’adresse.

Collaboration : Karine Salles

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*Spiritualité Œcuménique — Cet étendard de la Légion de la Bonne Volonté est présent dans toutes ses actions socioéducatives, car elle est perçue comme « le berceau des valeurs les plus généreuses qui naissent de l’Âme, la demeure des émotions et du raisonnement éclairé par l’intuition, l’environnement qui englobe tout ce qui transcende le domaine trivial de la matière et vient de la sensibilité humaine sublimée, comme la Vérité, la Justice, la Miséricorde, l’Éthique, l’Honnêteté, la Générosité, l’Amour Fraternel ». Extrait du livre Il est Urgent de Rééduquer !, sur lequel est fondé la ligne éducative de la LBV, écrit par l'éducateur Paiva Netto, auteur de nombreux best-sellers.