Contre le gaspillage alimentaire en faveur de la Planète Terre

Jéssica Botelho

16/10/2013 à 10:43, Mercredi | Mis à jour le 22/09 à 16:07

« Dans un monde de sept milliards d'individus qui devraient passer à neuf milliards en 2050, le gaspillage de la nourriture n'a aucun sens économique, environnemental ou éthique », affirme le directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Achim Steiner.

L’impact du gaspillage alimentaire n’est pas seulement financier. Du point de vue environnementale, il mène au gaspillage des produits chimiques, tels que les fertilisants et les pesticides et de carburant utilisé pour le transport. Il crée également des déchets organiques, libérant plus de méthane — un des gaz à effet de serre les plus préjudiciables à l’environnement. D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)*, à chaque année 1,3 milliards de tonnes d’aliment sont gaspillés. En outre, 1 personne sur 7 dans le monde va au lit en ayant faim et plus de 20 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour de faim.

Ces données, qui enoncent une réalité préoccupante, peuvent être réduites à partir d’initiatives simples de consommateurs et de commerçants de détail alimentaire de proximité, telles que diminuer de façon drastique la quantité d’aliments gaspillés et aider à construire un futur durable. C’est ce qu’a renforcé cette année, en 2013, la campagne des Nations Unies pour la Journée Mondiale de l’Environnement (le 5 juin), avec l’appui de l’organisation internationale de développement des droits sur la protection des consommateurs — Consumers International (CI) —, dont le slogan était : « Pensez-Mangez-Préservez ».

CONSOMMATION DURABLE

C’est un concept chaque fois plus discuté qui se propose en résumé de « faire + et mieux avec moins » à travers la réduction de l’utilisation de ressources naturelles. Il est essentiel que nous changions les niveaux de vie actuels et que nous nous efforcions d’adopter des solutions innovantes et créatrices sur la forme d’utiliser et de consommer des produits et services. Il est nécessaire de montrer que la chaîne alimentaire, depuis la production jusqu’à la consommation, ne doive pas permettre le profit comme un objectif dans aucune étape du processus, comme propose l’agro-écologie. « Toute activité humaine provoque un type d’impact quelconque sur l’environnement. Nous sommes les uniques êtres qui détruisent notre propre environnement, de manière intentionnelle. (…) L’idée [de l’agro-écologie] est que nous puissions restaurer l’environnement. Que nous maintenions nos moyens d’existence, notre maison, notre vie, mais aussi que nous permettions aux autres êtres et à la planète de survivre », éclaircit la coordonnatrice de projets de l’ONG brésilienne SerrAcima, Maria Teresinha. 

Le journaliste, homme de la radio et écrivain Paiva Netto, président de la Légion de la Bonne Volonté (LBV), affirme dans son article « Façon pour atteindre le progrès » : « Au Troisième Millénaire, qui a… mille ans, un jour, tous devront comprendre que spiritualiser les créatures, et, par conséquent, en élevant leur condition morale, est l’unique forme d’atteindre le progrès — qui ne soit pas celui de la destruction — pour toute la Planète. »

 

La LBV, une organisation de la société civile qui développe son travail dans 7 pays, comprend que la transformation de la planète début dans l’éducation et la rééducation de chaque habitant. C’est pourquoi, depuis la décade de 1980, l’Institution insiste à exposer dans toutes ses unités – écoles, Centre Communautaires et Foyers pour Personnes Âgées – et dans toutes ses campagnes de sensibilisation et mobilisation sociale, la pensée de son dirigeant : « La miette d’aujourd’hui est le repas abondant de demain ». Ainsi, les enfants, les jeunes, les adultes et les personnes âgées sont engagés à penser en distribution et en utilisation correcte des aliments. Avoir des habitudes responsables et réfléchir sur l’importance de l’utilisation correcte des réssources, en évitant le gaspillage, est un pas décisif pour pouvoir vivre sur une planète durable.

Commençons maintenant à changer nos habitudes, en suivant les quelques conseils ci-après :


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* Global Food Losses and Food Waste - FAO, 2011
The environmental crisis: The environment’s role in averting future food crisis – UNEP, 2009